– Ça sort quand ? – Le 4 novembre en plein confinement. Si tu commandes avant cette date tu le recevras à partir du 4. Dans un joli colis en carton.
– Ça parle de quoi ? – C’est un journal d’atelier qui raconte la vie de mon écosystème parisien, sa faune, sa flore, les créatures qu’on y croise. Le texte fait 100.000 signes, ce sont des chroniques courtes, c’est l’équivalent d’un livre de 100 pages. C’est aussi un beau-livre très illustré, qui montre mes derniers travaux tampographiques, et d’autres plus anciens. Et un recueil de photos débiles chères à mon coeur.
– Beau livre ? T’as le melon ? – Beau-livre avec un trait d’union. C’est un terme d’édition qui désigne un ouvrage illustré de grand format. Le melon ça dépend des jours.
– C’est cher ? – C’est 35 euros. C’est pas donné mais pour un livre de 248 pages en couleur c’est un prix raisonnable.
– Tu l’as édité toi-même ? – Non, j’ai travaillé avec Flammarion. Ils ont l’habitude des beaux-livres et je ne suis pas éditeur.
– C’est une compilation de tes posts instagram ? T’es une grosse feignasse ? – Non ce sont des textes pour la plupart inédits, et oui je suis une feignasse.
– C’est rigolo ? – J’espère. Il faut aimer l’humour noir. Il y a des gens que ça plombe et d’autres que ça fait marrer. Je connais pas tes goûts.
– T’en es content ? – Je suis jamais content.
« Chroniques de la rue du Repos » Éditions Flammarion – 2020
Depuis qu’elle a entrepris sa carrière professionnelle de photographe en 1975, le lieu de naissance d’Okinawa de Mao Ishikawa a également été un thème fiable et constant dans son travail, qui évite la simple classification comme documentaire, voire autobiographie. Cet album revisite sa première série, lorsque la jeune Mao Ishikawa âgée de 22 ans est allée travailler dans un bar réservé exclusivement aux étrangers – principalement des membres noirs de l’armée américaine. Pendant deux ans, elle a vécu et capturé des scènes familières de la vie quotidienne autour d’elle, dépeignant des soldats et des femmes vivant furieusement et de façon vivante à Okinawa vers la fin de la guerre du Vietnam. Un court texte de Mao Ishikawa accompagne les nombreuses images en noir et blanc.